La Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP) a organisé le mercredi 26 janvier une conférence sur le thème «Industrie pharmaceutique : plus de valeur ajoutée pour plus de souveraineté sanitaire nationale et continentale».

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une série de conférences programmées par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Ces conférences portent sur les thématiques et secteurs figurant dans le Livre Blanc qui a vu le jour l’automne dernier.

La FMIIP s’est penchée sur le poids et les enjeux de l’industrie pharmaceutique au sein de l’économie marocaine et la transformation du nouveau modèle de développement (NMD) en mesures concrètes.

Lors de cette conférence qui a été retransmise via la plateforme Zoom et suivie par 120 participants, le président de la FMIIP, D^r Mohamed El Bouhmadi, la vice-présidente générale, D^r Lamia Tazi, et la vice-présidente, Mia Lahlou Filali, ont fait des présentations qui ont permis de faire connaître la vision et les attentes de la FMIIP.

D’autres intervenants ont également pris part à cette rencontre, notamment le P^r Hakima Himmich, présidente fondatrice de l'Association de lutte contre le Sida (ALCS) et membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), qui a passé en revue les recommandations du NMD. Quant au D^r Najem Basmail, chef de la division de la pharmacie au niveau de la Direction des médicaments et de la pharmacie, il a énuméré les mesures d’accompagnement du secteur pharmaceutique.

Lors de cette séance, le président de la FMIIP a rappelé les atouts du secteur pharmaceutique qui constitue la deuxième activité chimique après les phosphates. Ce secteur qui pourvoit près de 55.000 postes d’emploi occupe la deuxième place en Afrique. D^r Bouhmadi a également présenté les trois chantiers prioritaires de la FMIIP : réussir la souveraineté sanitaire du pays pour assurer un approvisionnement continu, contribuer à la généralisation de la couverture maladie universelle (CMU) et faire du «Made in Maroc» un marqueur de qualité, de compétitivité et de durabilité.

Lors de cette rencontre, les industriels du secteur regroupés au sein de la FMIIP ont mis en avant la capacité d’adaptation et l’agilité du tissu industriel marocain, en réitérant qu’aucune rupture de stock dans la production des médicaments n’a été signalée depuis le début de la pandémie.

«L’autonomie sanitaire passe inévitablement par le renforcement de la fabrication locale», a affirmé D^r Lamaye Tazi. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, notre ambition est de doubler le Chiffre d’Affaires et de passer de 16 milliards à 35 milliards de dirhams à horizon 2026».

Les industriels ont, par ailleurs, plaidé pour la simplification des règles liées à l’octroi des Autorisations de mise sur le marché (AMM), conformément aux recommandations du NMD, en appelant à attribuer la priorité dans les octrois d’AMM et des appels d’offres publics aux médicaments fabriqués localement, notamment les génériques.

Les États-Unis viennent de livrer au Royaume 1,6 million de doses du vaccin anti-Covid-19 Pfizer. Ces livraisons rentrent dans le cadre du programme Covax, une initiative mondiale dont l’objectif est de garantir une distribution équitable des vaccins.

Il est à noter que le Maroc s’est fait livrer sept congélateurs par l'USAID en coordination avec l’Unicef. Ces congélateurs disposent d’une capacité de stockage de plus de 2 millions de doses de vaccins, soit 45% de la capacité du Maroc en matière de stockage en chaîne ultra-froid.

«Les États-Unis sont engagés dans la lutte mondiale contre la pandémie Covid-19, en mettant un arsenal de vaccins à la disposition du monde et en travaillant en étroite collaboration avec des alliés clés tels que le Maroc, pour les aider à se reconstruire et à émerger encore plus forts», a indiqué le chargé d’affaires auprès de l’Ambassade des États-Unis à Rabat, David Greene.

«Pour chaque vaccination que nous avons administrée aux États-Unis jusqu’à présent, le peuple américain offre actuellement trois doses aux autres pays. Pour sauver des vies partout dans le monde, reconstruire l’économie mondiale et enrayer la menace que représentent les nouveaux variants, nous devons vacciner le plus grand nombre de personnes possible et le plus rapidement possible».

Le Maroc a également reçu 850.000 doses du vaccin à ARN messager de Pfizer en octobre dernier et 300.000 doses du vaccin Johnson & Johnson au mois de juillet dernier.

D’après l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Afrique, on assiste à une baisse des cas de Covid-19 et des décès provoqués par le Sars-CoV-2.

Les nouveaux cas notifiés ont connu une baisse de 20% la semaine précédente. Quant au décès, ils ont baissé de 8%. Seule l'Afrique du Nord a signalé une recrudescence de la maladie avec un pic de plus de 55%.

Cette quatrième vague provoquée par le variant Omicron a induit le taux de létalité moyen cumulé le plus bas d'Afrique, soit 0,68%, sachant que de taux a été supérieur à 2,4% pendant les trois premières vagues qui se sont succédé en Afrique. Pourtant, le taux de vaccination au Continent reste faible.
En effet, 15,45% de la population ont reçu au moins une dose du vaccin, 10,41% deux doses et seulement 0,50% a reçu la dose de rappel.

Parsyl, fournisseur de solutions de surveillance intelligente des vaccins sur les marchés émergents, a indiqué le 24 janvier qu'il est prêt à mettre à la disposition des États membres de l'Union africaine 10.000 dispositifs de surveillance des vaccins pour soutenir la distribution du vaccin Covid-19 sur le Continent.

Au Maroc, 4.154 nouveaux cas et 28 décès ont été enregistrés  samedi dernier, sachant que 85% de la population âgée de 12 ans et plus ont reçu une dose, 79,56% deux doses et 15% ont reçu la dose de rappel.